covid-19 Africa

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This article is not aiming to narrate in detail how this whole tracking experience began, how it was put in place, the adventure, the technical challenges or operating tools and inputs. We will just sum it up all by stating the following key facts:

This map started on the 25th of January 2020 and was almost immediately censored by Twtter.

  • 16 hours per day, on a 7/7days basis were dedicated to the task during the first 8 months: the so-called 1st wave (including programing and tracking)
  • 3 hours per day on a 7/7 days basis were dedicated to the task during the following 4 months: the so-called 2nd wave (tracking only)
  • One (1) dashboard has been custom programed to map the pandemic (no CMS) which represents around 50 000 to 100 000 € worth of programing
  • Various media articles and 1 peer-reviewed journal made reference to it
  • All data gathered were shared as Open data. 99.9% of the data comes from African data sources
  • One Twitter account totaling 5000 followers, followed and shared by numerous official accounts acting transparently, providing some detailed information on local situations and daily status

Now, has come the time to stop. Wikipedia may no longer have to worry about our business agenda which they suspected was blamable and for which they blamed us (while they are actually being financially fed by GAFAM and the like). On a period of one year tracking Covid-19 in Africa, we have not gained a cent from anybody, while moneys were flowing in millions as generous funding to projects, most of which superseded the others only in uselessness and cumbersomeness and were never entirely completed.

Even though this dashboard created in Africa and fed by Africans illustrated the best output regarding the Covid-19 pandemic tracking in Africa (including by global platforms), it could have been much better. We did intend to collect other types of data and share them as Open data:

  • Hospital admissions
  • Resuscitation cases
  • Symptomatology
  • Variants
  • Immunization campaigns
  • Patient demographics updates during the second wave
  • More research on operational emergency needs
  • Data updates on infected healthcare workers during the second wave

Supporters whom we drove to the cause, all had solid expertise in their respective areas of intervention, were quite there to help, however, ill-faithed actors among states, NGOs, international organizations, the “censors of the net” (GAFAM and Wikipedia) have been stronger and prompted one too many fighters to give up.

In fact, how could the actors currently in place have been able to consider a second that the best Covid-19 tracking dashboard in Africa would have emerged from the efforts of unformal, spontaneously formed group of contributors from all sectors and not from formalized legal persons which are entitled to the task and which have been massively funded to do so?

For the actors in place, it has been just too hard to admit: inconsiderate ideology, bureaucracy, story-telling, careerism, information retention for political reasons were their common lot while we, on our side, were aiming for the contrary: contributing to emergency treatment, operational priority, volunteer dedication, emergency information transparency to bridge data gaps, even though this meant, sometimes, challenging the willingness of some ruling forces to maintain some sort of data opacity.

Citizen commitment during civil security emergency situations is often apparently welcomed by leaders but in reality, it is the case, only when such contribution is perfectly molded in the pattern conceived by the ruling powers, no matter the level of efficiency it may provide otherwise. In this sense, here and elsewhere, the citizen, depicted as a civil security and health security actor, is a myth. Authorities do not actually want innovation coming from bottom-up and going beyond their control, they do not want operational barriers which they find themselves struggling with, to be broken by citizens. What they want is subjects who can be bended and shaped and who are permeable to their emergency policies.

But eventually, we will keep hacking these systems during future emergencies, in other places, other circumstances just as we have been doing for the last ten years. And we will be still facing fully funded organizations, delivering beautiful speeches pretending to be “thinking out of the box” during right-thinking colloques while in fact they are hiding their confounded fate of poor achievers behind mutually congratulating elocutions when we are actually doing the job, providing better operational management tools.

We thank the citizens including the officials who stood up, spent the journey with us and supported the project in social networks.

(To all, stay safe) !


1 an de tracking covid-19 en Afrique

Nous n’allons pas détailler ici comment s’est mis en place ce tracking, ses péripéties, ses défis techniques ou ses apports opérationnels. Nous résumerons la situation ainsi :

Points clefs :

  • Carte commencée le 25 janvier 2020, tout de suite censurée sur Twitter.
  • 16h par jour 7/7 pendant 8 mois : 1ère vague (dev+tracking)
  • 3h par jour 7/7 pendant 4 mois : 2ème vague (tracking seul)
  • Un tableau de bord développé sur mesure pour la pandémie (aucun CMS) estimé entre 50 000 et 100 000 € en temps de dév.
  • Plusieurs articles de presse et 1 revue à comité de lecture y faisant référence.
  • Toutes les données récoltées sont partagées en Opendata. 99,9% sont des sources africaines.
  • Un compte Twitter avec plus de 5000 abonnés, suivi et relayé par de nombreux comptes officiels, détaillant certaines situations locales et donnant un résumé quotidien de la situation.

Mais il est venu le temps d’arrêter. Que Wikipedia se rassure sur nos intentions commerciales pour lesquelles ils nous ont attaqués (eux qui se rémunèrent avec les millions venant des GAFAM et autres) : en un 1 an du tracking covid-19 en Afrique, nous n’avons pris aucun centime à qui que ce soit, alors que les millions coulaient dans ce domaine et ont été largement dépensés dans des projets les plus inutiles les uns que les autres, pour beaucoup jamais aboutis mais des plus bureaucratiques.

Même si ce tableau de bord gratuit et ouvert, crée en Afrique, par des Africains, représentait ce qu’il se faisait de mieux sur le suivi de la pandémie de covid-19 en Afrique (plateformes mondiales inclues), celui-ci aurait pu être encore beaucoup mieux. Nous avions en effet pour projet de récolter d’autres données africaines et de les partager en open data :

  • les hospitalisations,
  • les cas en réa,
  • la symptomatologie,
  • les variants,
  • les campagnes de vaccination,
  • mises à jour de nos données démographiques de patients lors de la deuxième vague,
  • plus de recherches sur les urgences opérationnelles,
  • mise à jour du nombre de soignants infectés sur la deuxième vague

Les bonnes volontés que nous avions agrégées, ayant toutes une solide expertise dans leur domaine, ne manquaient pourtant pas pour y arriver mais les mauvaises volontés, celles dans les Etats, les ONG, les organisations internationales, les geôliers du net (Gafam et Wikipedia) ont été les plus fortes et en ont démotivé plus d’un.

En effet, comment les acteurs en place peuvent-ils envisager une seconde que le meilleur tracking covid-19 en Afrique puisse émerger du secteur informel africain et non des organisations formalisées qui en ont la charge et qui ont été massivement financées dans ce but ?

Pour les acteurs en place, l’admettre n’était tout simplement pas possible : trop d’idéologies, de bureaucratie, de story-telling, de carriérisme, de volonté de cacher certaines informations dans des buts politiques alors que nous faisions l’inverse : traitement d’urgence, priorité opérationnelle, dévouement bénévole, transparence sur l’information d’urgence pour combler les gaps, quitte à fortement déranger l’opacité des pouvoirs en place.

L’engagement citoyen lors des urgences de sécurité civile est souvent appelé des vœux des dirigeants mais en réalité seulement si celui-ci joue le rôle d’une parfaite courroie de transmission de ce que commande le pouvoir, quelque soit l’efficacité qu’il apporte. En ce sens, ici comme ailleurs, le citoyen acteur de la sécurité civile et sanitaire demeure un mythe. Les autorités ne veulent pas d’innovations venant de la base qui les transcendent, d’un dépassement des blocages opérationnels venant des citoyens dans lesquels elles s’enlisent: elles leur demandent  d’être les sujets malléables sur lesquels s’exercent leurs politiques d’urgence.

Mais au final, nous continuerons toujours à hacker ces organisations lors de nouvelles catastrophes, en d’autres lieux, dans d’autres circonstances comme nous le faisons depuis 10 ans. Et nous tomberons comme toujours sur des organisations pleinement financées qui tiennent de beaux discours « Think out of the box » dans leurs colloques bien-pensants mais qui se retrouvent toujours au pied du mur de leurs belles paroles quand nous débarquons pour une meilleur gestion opérationnelle.

Merci à ceux, citoyens et officiels, qui ont participé à ce projet ou l’ont soutenu sur les réseaux sociaux, qu’ils soient citoyens ou professionnels.

By Cédric Moro

Auteur du blog I-Resilience, je suis depuis plus de 20 ans au service de la prévention des risques majeurs, surtout en Europe et en Afrique. J'allie cette expertise avec mes compétences de développeur d'applications, passé par des grandes boites IT, pour vous écrire ici des articles aux croisements de ces deux mondes.

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